27 janvier 2012

Le Chili: Operation Sud Sud Sud

On a abandonné l'idée d'aller à Ushuaia, et ce, pour plusieurs raisons.
Primo, il parait que la ville ne casse pas des briques. Deuxio, encore un coup médiatique bidon d´Argentine, la ville joue trop sur le coté bout du monde. Faut arreter, ce n'est pas Ushuaia en Argentine mais Puerto williams au Chili. Tercio, depuis Puerto Natales, c'est quasi 20 heures aller et de meme au retour, et 4 postes frontière à passer. Alors 40 heures de bus pour 48 heures sur place, c'est peut être pas très utile. On a des choses plus belles à voir.
Mais bon on reste sur notre faim. Puerto Natales, c'est bas, mais on peut mieux faire. Nous voila donc lancé dans ce qu'on appelera l'opération sud.

Objectif: aller le plus au sud possible coté chilien (Fuerte Bulnes au sud de punta arenas).
Moyen de transport: bus puis voiture à louer à punta arenas.
Date: un dimanche.
Résulat: Echec.

Un dimanche à Punta Arenas est, je dois dire, exceptionelle. Ville ultra moche, tout est fermé, il y a du vent et il fait froid.... Quoi d´autre? Bien, quand on trouve une agence de location, ou elle est fermée ou tout a été réservé ou il reste seulement le 4x4 super classe pour 150 000 pesos la journée (inutile de convertir, c'est très cher, même avec la clim, d'une grande utilité dans le coin). Ok, à ce moment la, on abandonne. Direction Puerto Natales. Mais comment déguerpir au plus vite de cette ville de merde??? Tout un programme!!!
Bus? Full! On passe au stop. Ça commence plutot bien: 2 voitures différentes nous prennent pour nous ammener 40 km plus loin. Mais ça se gatte: la on attend presque 3 heures pour que finalement, un gars nous fasse avancer de 20 km de plus, la ou il n'y a rien que pampa et vent glacial. Dure, très dure. On sera pris finalement 30 minutes plus tard après avoir imaginé tous les plans possible. Cette voiture sera la bonne et nous ramenera cher notre famille formidable de puerto natales...

Bon trip quand même. On aura bien rigolé et vu le canal de Magellan. C'est déjà ça!

Le canal de Magellan

Le Chili: Un dernier trek pour le plaisir...

Notre passeport ressemble plus à celui d'un trafiquant qu'à autre chose: 2 jours au Chili, 20 en Argentine, 8 autres au Chili, encore 6 en Argentine... Et maintenant, nous revoila au Chili à Puerto Natales, pour effectuer un trek plutot réputé, le W du parc Torres del Paine.
Pour cela, rendez vous chez la 'famille formidable de Puerto Natales' (notez bien qu'il y a une pointe d'ironie la dedans, on vous renvoi au flop!!!). On va y faire une rencontre plutot..., comment dire..., flipante: Iliann, un jeune suisse très sympa, cultivé, et très mature pour son jeune age, mais avec une facheuse tendance au somnenbulisme aigu!!!
Le soir de notre arrivée, il nous prévient: "surtout ne paniquez pas, il m'arrive de parler la nuit, même de crier, mais ca fait longtemps que ca ne met pas arrivé". Pas de souci, ca arrive à tout le monde et c'est pas bien méchant. Et je sais pas si c'est le fait de nous en avoir parlé, mais ca a pas loupé, c'est arrivé. Mais comment dire, d'une manière plutot... violente. Pour être plus clair, voici ses hurlements: "NNNOOONNN, LAISSEZ MOI SORTIR, NNNNNOOOOONNNNN". Faut imaginer la scène en plein milieu de la nuit. Il se leve, cri, tape sur la fenetre. Un brin stressant tout ca. Il paraitrait qu'il ne faut pas reveiller un somnenbule, alors vayant, on se planque sous la couette et on attend. Mais ca continue, "NNNNNOOOOONNNNN", et il fini pas s'éclater contre le lit et tomber de tout son long par terre. Oups la ca craint, on se leve, on va le voir, il fait noir et il nous dit merde je pisse le sang. Je file chercher quelque chose pour le soigner et le laisse avec Céline, croyant qu'il était sorti de son cauchemard. Mais que nenni, il se remet à delirer et s'écroule une nouvelle fois par terre en bougeant genre attaque épileptique. En le bougeant il se reprend, ouvre les yeux genre "qu´est-ce que je fous la?". Cette fois-ci c'est la bonne, il est belle et bien reveillé. Il s'excuse cent fois, on le rassure, et on essaie de se réendormir, mais pas facile, à chacun de ses mouvements on ouvre les yeux et on le surveille. Le lendemain, on en parle bcp, peu etre un peu trop, parce que la nuit venu, rebelote, mais en moins important cette fois. On aura eu notre dose d'adrenaline avec toi, Iliann.
Mais surtout, on s'entend plutot bien et on decide de partir pour Torres del Paine ensemble. On oublie le W en 4 jours, et on s'organise pour le O en 7 jours.
On en aura chié pour ce trek, car c'est en autonomie totale qu'on decidera de le faire. Et puis vu qu'on aime bien en chier encore plus, on se dira "tiens, si on le bouclait en 6 jours???". Ca n'a pas été facile, marcher quasi 8 heures par jour sous un soleil de plomb, ça use. mais quand tu arrives au Paso John Gardner, et que tu domines l'ensemble du glacier Grey, c'est juste magique. Et puis, faut dire que passer 6 jours dans le parc Torres del Paine sans apercevoir la moindre goutte de pluie, chose rarissime, ca rend le tableau encore plus beau. Qui a dit qu´il ne faisait pas beau en Patagonie?
Par contre, tout n'est pas tout beau dans ce parque. De un, la portion du W est ultra touristique. On est proche de l'autoroute. De deux, si tu veux faire le O, tu es quasi obligé de t'arreter dans les campings payants (au prix d'un 5 étoiles au Guatemala). Du coup tu fais du camping sauvage, interdit, mais au final plus tranquille. De trois, c'est un des immanquables chez les israeliens et tu as donc une forte probabilité de te retrouver à coté d'eux et donc de ne pas dormir de la nuit même si tu as 8 heures de marche dans les jambes. Mais bon, on a quand meme bien aimé.

P.S.: A l'heure où l'on écrit ce post, le parce Torres del Paine a subit un incident très important. C'est une personne qui, de manière involontaire certes mais très stupide, y a mis le feu. Cette personne irrespectueuse des lieux ne serait-elle pas israelienne? Ben si!!! Quelle merde, le parc est fermé depuis fin décembre et a cramé sur 14 500 hectares!!!

Torres del Paine: Las Torres
Torres del Paine: Le roi de la purée
Torres del Paine: Lago Paine
Torres del Paine: Lago Dickson
Torres del Paine: Glacier Los Perros
Torres del Paine: Glacier Los Perros
Torres del paine: Glacier Los Perros
Torres del Paine: Montée du col
Torres del Paine: On domine le glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Glacier Grey
Torres del Paine: Lago Nordenskjold
Torres del Paine: La vallée française
Torres del Paine: Lago Nordenskjold
Torres del Paine: Lago Nordenskjold

26 janvier 2012

L'Argentine: La course au glacier

Revenir en Argentine après la Carretera australe est tout un programme. Un bateau, 22km avec nos sac, et un autre bateau pour la ville de El Chalten. Mais tout ca en une journée, c'est plutot chaud!!! On aura la chance de ne pas le faire tout seul: 6 couples de 6 nationalités différentes sont de la partie. C'est parti pour THE RACE...

Sur la ligne de départ, 6 équipes, le couple d'américains , le couple de suisses et le binome italien sont en vélo, le couple de japonais en tandem (nos préférés) tandis que l´équipe polonaise et l´équipe francaise sont à pied.
Les américains abandonneront dès le départ. Décidé à le faire sur 2 jours, ils resteront sur les quais. 
Parfait pour les autres, plus que 5 équipes.
On ne perdra pas de temps pour partir en tête avec l´équipe polonaise. Faut pas oublier que l'on n'a que nos pieds pour avancer.
Poste de frontière, ok, puis attaque de la montée. L'équipe italienne nous doublera assez vite (surement la fierté italienne!!!). On les verra finir la montée à pied, mais bon rien à dire, l'arbitre n'a rien vu.
La piste n´est pas mauvaise, et on marche bien malgré le poids de nos sacs. On fait bientot une pause pour recharger les batteries et on laisse les polonais avancer. Toujours pas de nouvelles des suisses, ni des japonais.
La marche continue, décidément beaucoup de montée pour cette épreuve. Heureusement, on aperçoit au loin le Fitz Roy qui nous remotive. Le tandem japonais nous doublent et 5 minutes plus tard, on passe devant les polonais. Que cette course est passionante.
On arrive enfin au 16ème kilomètre qui signifie la fin du Chili ainsi que cette terrible montée, l´entrée en Argentine, mais surtout la fin de la route et le début d´un chemin de foret plus que piégé.
A ce stade, on retrouve les italiens et les japonais. L´équipe italienne repart de suite mais elle semble ralentit. Oui, que vois-je? Un des vélos est abimé! Ils viennent d´essayer de le réparer avec une pièce de rechange des japonais. Que c´est beau la solidarité entre team...
On reste se reposer un peu avec le tandem japonais quand les suisses font leur apparition. Ils font une petite pause puis se lance à leur tour dans la forêt. On fait de même 5 minutes après et on les ratrape rapidement. Traversé de rivière, tronc d´arbre sur un chemin boueux et minuscule, ce n´est définitivement pas un chemin pour cycliste.
On doublera même bientot les italiens. Les japonais leur ont refourgués de la camelotte chinoise, le vélo est bien cassé, c'était un sabordage des japonais, jolie coup. Les italiens ne font plus les fiers mais les mauvais perdant comme ils savent si bien le faire...
On continue la descente, les polonais finissent par nous ratrapper. On finira la course ensemble, ET C´EST LA VICTOIRE DES MARCHEURS!!!!
On sera 'just on time' pour prendre le bateau, les autres devront attendre le lendemain, la forêt argentine étant vraiment trop piégé pour eux. 

Après un repos bien mérité d´une matinée, on part en trek de 3 jours (tant qu´il fait beau) pour découvrir le Fitz Roy et le Cerro Torre. Pas manqué, super temps pour cette magnifique balade sur l'autoroute de la montagne. Oui, ce n'est ni plus ni moins qu'une autoraoute vue la quantité de marcheurs au style tongue et sac Channel. Le beau temps est reputé pour ne jamais vraiment durer. Et en effet, la tempete y mettra fin. Y'a pas à chier, quand le vent se lève ici, il ne fait pas semblant. Ejecté dans les ronces par le vent, c'est moyen drole...

Le lendemain, on filera à El Calafate. Au programe le célèbre Perito Moreno le matin et une balade un peu plus loin l'après midi. Dans les faits, une journée entière à s´émerveiller devant le glacier. Il mérite tellement plus que les quelques heures qu'on comptait lui accorder. Zapper une ballade n´est finalement pas bien grave quand on picque-nique à coté d´icebergs ou quand on observe des pents entiers du glacier tomber en faisant un bruit assourdissant...

Un dernier mot sur nos rencontres. Les derniers français qu'on a été amené à rencontrer ce dernier mois n'ont pas toujours fait preuve d'une grande spiritualite, quel plaisir de partager de bons moments avec de futurs toulousains ou une famille en super camion chamaco...

Equipe franco-polonaise après un repos bien mérité
Fitz Roy: Lago de las Tres
Fitz Roy: Lago Sucio
Fitz Roy
Cerro Torre
Glacier Perito Moreno
Glacier Perito Moreno
Glacier Perito Moreno
Glacier Perito Moreno
Glacier Perito Moreno
Iceberg du Perito Moreno
Glacier Perito Moreno
Glacier Perito Moreno

25 janvier 2012

Le Chili: La Carretera Austral, encore de beaux kilomètres parcourus

Plus de mille kilomètres en stop, des paysages grandioses et une rencontre pour le moins étonnante. C'est un peu le résumé de cette deuxième incartade au Chili.
Ça aura duré 8 jours et chacun d'eux aura été un vrai bonheur pour nos yeux. Je pèse mes mots en écrivant, çà déchire. Entre le lac general carera, le village de tortel, celui de rio tranquilo et sa cathédrale de marbre, les fjords, la rencontre des Gauchos chiliens, les villages colorés fait de maisons en bois, les rencontres avec les felés du cyclisme qui font le même parcours que nous (des suisses en vélo, des japonais en tandem, ...), la bataille de toute une région contre les barrages (Patagonia sin represas), les couchés de soleil sur les andes, bref, c'est juste énorme.
Sur cette route, le stop est inévitable si tu n'as pas la patience d'attendre un bus. Et les gens du coin le savent. Ils te prennent volontiers, et même par paquets d'auto-stoppeur, à l'image de ce gentil monsieur, seul dans son 4x4, qui nous a pris nous et 3 autres personnes. On rentrait tout juste, mais on rentrait quand même. Et puis, s'il nous est arrivé d'attendre quelques heures, c'est tout simplement qu'il n'y avait pas de passage du tout. Et c'est souvent la première voiture qui passait qui était la bonne. Le stop a tellement bien fonctionné, que parfois on n'avait même pas besoin d'en faire, le rendez-vous étant déjà pris depuis la veille.
Hormis le fait que dans ce coin c'est plus facile de faire du stop que de prendre un bus, c'est aussi l'occasion de rencontrer du monde et de connaître d'autres endroits magiques. D'ailleurs, parmi toutes ces rencontres, il y en a une un peu particulière.
On est en train d'attendre le bac qui nous emmènera d'une rive à l'autre d'un lac. On est assis pépère et la qui rentre: Pascal (alias geotrouvetout(rien)) un des meilleurs amis de mon père. Non en fait, c'est pas lui, mais son double. Même façon de se comporter, même physique, le même quoi. Et ça a pas loupé, à l'image du Pascal que l'on connaît, il nous aborde et on discute un peu. Le hasard fera qu'on se recroisera le lendemain au bout de la Carretera Austral, on discute un peu plus et nous voilà invité d'une part au restaurant et d'autre part chez lui à Santiago quand on sera de passage la bas. A ce moment la, on ne sait pas encore ce qui va nous attendre à Santiago...

La Carretera Austral
La Carretera Austral
La Carretera Austral: petit orphelin
La Carretera Austral: les Gauchos chiliens
La Carretera Austral: la route et les andes en fond
La Carretera Austral: le lac General Carrera
La Carretera Austral: la cathedrale de marbre
La Carretera Austral: la cathedrale de marbre
La Carretera Austral: encore du marbre
La Carretera Austral: l'église de Rio Tranquillo
La Carretera Austral: la dure vie de l'auto-stopeur
La Carretera Austral: le village de Tortel
La Carretera Austral
La Carretera Austral: un couché de soleil
La Carretera Austral: des japs en tandem, ils sont fou ces japs